Voilà le premier exemple de BD Portugaise qui me soit donné de lire, et c'est pour moi un très gros coup de cœur! Quelque part entre les pièces de Jean-Michel Ribes et les jeux littéraires de l'Oulipo, une succession de courts chapitres nous présentant des personnages obsédés par des occupations dérisoires, exerçant des métiers absurdes, à la limite du TOC, et puis, au détour d'une phrase, un éclair de poésie, une fantaisie, que dis-je, une folie drôle et inventive!
Lettre d’infos de BD Fugue, post 15.05.09
Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblerait une BD de Borges? Peut-être à cet album terriblement inventif, qui distille sur près de cent quarante pages un humour désabusé et poétique, une infinie mélancolie. Le plus mauvais groupe du monde vous fait pénétrer un univers où la bizarrerie est la norme, où l'on exerce le métier de révélateur de vérités cachées, ou plus prosaïquement celui de contrôleur municipal de briquets. L'album est composé d'histoires indépendantes de deux pages, structurées autour de personnages récurrents qui s'efforcent de survivre à leur folie. […] plusieurs des histoires de cet album ont été adaptées au théâtre, ce qui ne surprend guère étant donné la qualité d'écriture et la richesse des situations. […] en plus d'être original et bien écrit, c'est superbe!
Les Buveurs d’Encre, post 19.05.09
Cela aurait pu être un roman de [Boris] Vian; c’est une Bande Dessinée du Portugais JCF dont l’imagination est si riche que chaque double page pourrait donner matière à un album entier. C’est inquiétant, farfelu et jubilatoire.
in France Info: Chroniques BD, 31.05.09
Au rythme du jazz et sous une douce lumière sépia, inspiré par Borges et Perec, un des auteurs phares du Portugal nous offre un cocktail d’absurde et d’humour des plus rafraîchissants. […]
[…] un monde oscillant entre absurde et fantastique, entre passé recomposé et futur antérieur. L’Héritage de Borges, Kafka, Queneau, Vian ou Pérec est prégnant dant cette atmosphère où la réalité vacille face à l’étrangeté des situations. […] L’absurdité de ces vies malgré tout si proche des nôtres nous améne, à l’instar des écrivains precités, à nous questionner sans nous prendre au sérieux.
Page des Libraires, Jun.-Jul. 2009